Hôpital St- Joseph de Lyon - Elève infirmière - Attouchements
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Hôpital St- Joseph de Lyon - Elève infirmière - Attouchements
Bonjour,
Merci aux responsables d’ouvrir la parole à de déjà trop nombreuses victimes, j’espère que d’autres pourront s’exprimer.
J’ai été victime d’attouchements début juillet 1976 dans le cadre de mes études d’infirmière à l’hôpital Saint-Joseph de Lyon, sur mon lieu de travail. Il s’agissait d’une des trois gardes de nuit obligatoires, celle-ci en service de gynécologie. Alors même qu’une patiente risquait sa vie et que mon rôle était essentiel au niveau des soins… j’étais censée subir en silence. Ai réagi le mieux possible en faisant du bruit.
Si d’autres victimes, élèves, membres du personnel voire patientes souhaitent se manifester elles en ont l’occasion. A l’époque, une certaine « Sœur Ghislaine » dirigeait l’école ; agressée un vendredi soir, ayant dû quitter mon travail sur-le-champ sans avoir le temps de revêtir ma tenue civile il a bien fallu retourner me justifier le lundi suivant – alors que j’étais en vacances ! - auprès d’elle de cet ‘abandon de poste’ ; pas plus surprise que cela, S. Ghislaine-complice a demandé : « Etes-vous d’accord pour une confrontation avec cette dame ? (la surveillante de nuit) » - Moi : « Oui, bien sûr ! ».
Avant de prendre la décision de quitter j'avais croisé une victime 'habituelle' - car déjà salariée - de la même coupable ; selon ses termes c'était courant. En dehors des obligations de donner des soins elle passait ses nuits cachée, debout ou assise au sol (dans un hôpital...).
En avril 2016 soit 40 ans plus tard j’attends toujours ladite confrontation. Combien de temps la coupable a-t-elle sévi en toute impunité sur celles qui ont croisé son chemin ?
A toutes les victimes je suggère d'écrire même si elles pensent " qu'il y a pire " ! Je me rends compte au fil des jours, même très longtemps après, que plusieurs facteurs interviennent lors de telles situations. Se mêlent : soumission, danger, sentiment d'impuissance, d'une immense colère contre, certes la coupable directe mais, pire, la sacro-sainte hiérarchie terrorisant les plus faibles car trop jeunes donc dépendants, ou souffrants... Inutile de me parler d'Eglise ou quoi que ce soit, je vis la transcendance de façon intérieure, sans nul intermédiaire (prêtre, gourou en tout genre).
Cordialement,
Fathom
Merci aux responsables d’ouvrir la parole à de déjà trop nombreuses victimes, j’espère que d’autres pourront s’exprimer.
J’ai été victime d’attouchements début juillet 1976 dans le cadre de mes études d’infirmière à l’hôpital Saint-Joseph de Lyon, sur mon lieu de travail. Il s’agissait d’une des trois gardes de nuit obligatoires, celle-ci en service de gynécologie. Alors même qu’une patiente risquait sa vie et que mon rôle était essentiel au niveau des soins… j’étais censée subir en silence. Ai réagi le mieux possible en faisant du bruit.
Si d’autres victimes, élèves, membres du personnel voire patientes souhaitent se manifester elles en ont l’occasion. A l’époque, une certaine « Sœur Ghislaine » dirigeait l’école ; agressée un vendredi soir, ayant dû quitter mon travail sur-le-champ sans avoir le temps de revêtir ma tenue civile il a bien fallu retourner me justifier le lundi suivant – alors que j’étais en vacances ! - auprès d’elle de cet ‘abandon de poste’ ; pas plus surprise que cela, S. Ghislaine-complice a demandé : « Etes-vous d’accord pour une confrontation avec cette dame ? (la surveillante de nuit) » - Moi : « Oui, bien sûr ! ».
Avant de prendre la décision de quitter j'avais croisé une victime 'habituelle' - car déjà salariée - de la même coupable ; selon ses termes c'était courant. En dehors des obligations de donner des soins elle passait ses nuits cachée, debout ou assise au sol (dans un hôpital...).
En avril 2016 soit 40 ans plus tard j’attends toujours ladite confrontation. Combien de temps la coupable a-t-elle sévi en toute impunité sur celles qui ont croisé son chemin ?
A toutes les victimes je suggère d'écrire même si elles pensent " qu'il y a pire " ! Je me rends compte au fil des jours, même très longtemps après, que plusieurs facteurs interviennent lors de telles situations. Se mêlent : soumission, danger, sentiment d'impuissance, d'une immense colère contre, certes la coupable directe mais, pire, la sacro-sainte hiérarchie terrorisant les plus faibles car trop jeunes donc dépendants, ou souffrants... Inutile de me parler d'Eglise ou quoi que ce soit, je vis la transcendance de façon intérieure, sans nul intermédiaire (prêtre, gourou en tout genre).
Cordialement,
Fathom
Fathom- Messages : 28
Date d'inscription : 19/03/2016
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