Temoignage
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Temoignage
Bonjour à tous,
Je m’appelle Pierre, 38ans. Victime d’abus sexuels entre 6 et 8 ans par un cousin de 10ans mon ainé.
Les derniers événements médiatiques de l’affaire de Saint Luc ne m’ont pas laissé indifférent. Toujours ce même malaise quand son entourage parle de pédophilie, en espérant qu’on ne me demande pas mon avis.
Malgré ma volonté de ne plus revenir sur mon passé, je suis allé lire les témoignages des victimes de Saint Luc avec la mauvaise impression de faire une erreur. Tant d’énergies dépensées pour essayer d’oublier tous mes mauvais souvenirs revenus me hanter il y a 5ans.
Certains témoignages m’ont vraiment troublé par leur similitude à mon histoire. Le mode opératoire de l’agresseur, les sensations, les conséquences, … le contexte n’est pas le même mais les conséquences sont les mêmes.
J’ai vécu les ¾ de ma vie en me disant que ces abus n’avaient eu aucun impact sur ma vie d’adulte. Et pourtant, un jour mon passé m’a rattrapé, sans raison. Mon corps et mon esprit se sont comme reconnectés avec les mauvais souvenirs de mon enfance. Angoisses, crises de paniques, cauchemars, … Quelques mois de psychothérapie plus tard où j’ai compris que mes difficulté d’adulte étaient liées à mon passé, j’ai décidé d’oublié et d’avancé. Je me suis plongé dans le travail pour occuper mon esprit et éviter de penser. Conséquence, je me retrouve en épuisement professionnel.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’arrêté de fuir mes démons, mes difficultés et de m’occuper un plus de moi, même si je n’ai jamais appris à le faire. Je suis un peu perdu, ne sachant pas trop par où commencer…
Les révélations de l’association La Parole Libérée sont surement l’élément déclencheur. Un grand respect pour votre détermination et votre courage.
Je tiens à témoigner aujourd’hui pour dire aux personnes, ayant subies ces genres de traumatismes dans leur enfance, de ne pas rester seuls avec leurs souvenirs. Peu importe la gravité des faits, ne sous-estimez pas leurs conséquences sur votre vie d’adultes. Le déni reste confortable et il m’arrive d’y retombé mais votre corps lui n’oublie pas.
Si des personnes victimes souhaitent me parler en message privé de leurs difficultés ou questionnements, je serais être une oreille attentive. Je ne promets pas des solutions, mais le fait de se sentir compris, de part notre passé, est souvent un soulagement.
Pierre
Je m’appelle Pierre, 38ans. Victime d’abus sexuels entre 6 et 8 ans par un cousin de 10ans mon ainé.
Les derniers événements médiatiques de l’affaire de Saint Luc ne m’ont pas laissé indifférent. Toujours ce même malaise quand son entourage parle de pédophilie, en espérant qu’on ne me demande pas mon avis.
Malgré ma volonté de ne plus revenir sur mon passé, je suis allé lire les témoignages des victimes de Saint Luc avec la mauvaise impression de faire une erreur. Tant d’énergies dépensées pour essayer d’oublier tous mes mauvais souvenirs revenus me hanter il y a 5ans.
Certains témoignages m’ont vraiment troublé par leur similitude à mon histoire. Le mode opératoire de l’agresseur, les sensations, les conséquences, … le contexte n’est pas le même mais les conséquences sont les mêmes.
J’ai vécu les ¾ de ma vie en me disant que ces abus n’avaient eu aucun impact sur ma vie d’adulte. Et pourtant, un jour mon passé m’a rattrapé, sans raison. Mon corps et mon esprit se sont comme reconnectés avec les mauvais souvenirs de mon enfance. Angoisses, crises de paniques, cauchemars, … Quelques mois de psychothérapie plus tard où j’ai compris que mes difficulté d’adulte étaient liées à mon passé, j’ai décidé d’oublié et d’avancé. Je me suis plongé dans le travail pour occuper mon esprit et éviter de penser. Conséquence, je me retrouve en épuisement professionnel.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’arrêté de fuir mes démons, mes difficultés et de m’occuper un plus de moi, même si je n’ai jamais appris à le faire. Je suis un peu perdu, ne sachant pas trop par où commencer…
Les révélations de l’association La Parole Libérée sont surement l’élément déclencheur. Un grand respect pour votre détermination et votre courage.
Je tiens à témoigner aujourd’hui pour dire aux personnes, ayant subies ces genres de traumatismes dans leur enfance, de ne pas rester seuls avec leurs souvenirs. Peu importe la gravité des faits, ne sous-estimez pas leurs conséquences sur votre vie d’adultes. Le déni reste confortable et il m’arrive d’y retombé mais votre corps lui n’oublie pas.
Si des personnes victimes souhaitent me parler en message privé de leurs difficultés ou questionnements, je serais être une oreille attentive. Je ne promets pas des solutions, mais le fait de se sentir compris, de part notre passé, est souvent un soulagement.
Pierre
Pierre DUPOND- Messages : 1
Date d'inscription : 09/04/2016
Re: Temoignage
Merci Pierre pour votre message et votre soutien. Avoir lu nos témoignages sur notre site n'a pas du être chose facile pour vous mais nous espérons que notre démarche aidera aussi à obtenir pour vous plus de sérénité et de soulagement. Vous avez eu le courage de voir le problème en face et d'accepter de laisser remonter tous ces souvenirs douloureux du passé. Bravo pour votre courage.
Bertrand VIRIEUX- Messages : 110
Date d'inscription : 27/02/2016
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