Pour Monsieur Devaux

Merci.
Je ne lis votre message que maintenant.
Vous avez raison.
Le réel objectif est la prévention, et même si le résultat de l'action est sans appel, on a eu l'occasion de constater nombre de dénis, de réactions affolante sur et attitudes plus que décevantes.
Il n'est pas évident de garder la tête froide en toutes circonstances.
Merci de votre soutien !
François

Cher Monsieur Devaux

A la lecture de votre interview dans LE PAYS du 28 avril, j’ai envie de dire : mais vous êtes dur avec vous même. Vous avez accompli beaucoup, énormément. Pourquoi prendre cet air ou ce vocabulaire : abdication, las, obstacles.
Vous avez remué l’opinion public, les médias ne parlaient que de vous et de la pédophilie au sein de l’Eglise, et pas que là. Votre action et votre combat a même poussé Madame Vallaud Belkacem de prendre et rendre public des résolutions, publier les chiffres incroyables de cas de pédophilie dans l’institution publique et laïque qu’est l’EN. L’affaire de ce prêtre, votre histoire bouleversante est devenue l’affaire du Primat des Gaules, de la fille aînée de l’Eglise.

Ca ne sera plus comme avant ! Grâce à vous !

Donc, non, ne soyez pas et ne faites pas croire que vous êtes dans une impasse…
Sauf si le seul but recherché était un changement de tête, la démission, ou licenciement, comme je vous ai entendu dire ces dernières semaines, de l’archevêque de Lyon.

Ne réduisez pas votre combat à cela, car de plus en plus votre combat pour une bonne et juste cause paraît un combat perso personnel contre Mgr Barbarin. En tout cas c'est ce qui ressort pour moi de cet article.

Moi, mère de quatre enfants, je retiens bien sur vos souffrances, mais aussi deux points : votre slogan : « et si c’était votre enfant ? », (cela me glace le dos, meurtrie le cœur de maman quand je lis vos témoignages et imagine un de mes fils dans votre cas ! ) et le conseil de ce père de famille dont deux de ces fils avaient été de victimes de prêtre pédophile (il est intervenu à l’émission sur France 2 le 13 avril je crois bien : Le Silence des Eglises) : porter plainte à la police, à la justice, il ne suffit pas d’informer l’institution (quel qu’elle soit : l’église, l’éducation nationale, le ministère de sports, l’armée(cas de viols et pédophilie de la part de nos soldats en Afrique dernièrement) : car celle-ci ne peut pas être juge et partie. Et l’histoire, votre histoire, celle des enfants victimes aussi d’instituteurs pédophiles, animateurs de colo, clubs sportifs ou autres, lui donne raison.

A la suite de cette émission, je me pose la question si la solution que vous auriez souhaité que Mgr Decourtay et ses successeurs prennent (que le père preynat ne soit en aucun contact avec des enfants) n’est pas utopique, car tant qu’il n’y a pas de condamnation par la justice, tant qu’il n’est pas allé en prison, il se baladait libre et pouvait se mettre en contact avec des enfants par tout moyen imaginable…c’est un prédateur, et quand on chasse on trouve.

Mon poste pourrait paraitre mitigé, mais tout ce combat l'est. Le débat moral a eu lieu contrairement à ce que vous pensez. Il n'a pas abouti à ce que vous auriez souhaité comme la une des journaux, mais soyez fier de ce que vous avez accompli, car la prise de conscience est bel et bien acquise. Soyez en paix! et Merci !